Le désormais ex-président de la guinée, Alpha Condé, a été déposé le 5 septembre par un coup d’Etat mené par le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya. Les militaires ont dissous les institutions et aboli la Constitution qu’avait fait adopter Alpha Condé en 2020 et qu’il avait invoquée pour se présenter à un troisième mandat, malgré des mois de contestation réprimée dans le sang.
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a suspendu la Guinée de ses organes mercredi, exigeant la libération de M. Condé et le « retour immédiat à l’ordre constitutionnel ». Elle s’est gardée de sanctions économiques, adoptées en août 2020 après le putsch chez le voisin malien, en attendant le rapport d’une mission dépêchée en Guinée vendredi.
Par ailleurs, la prise de pouvoir par des putschistes en Guinée a suscité des inquiétudes pour sa stratégique industrie minière, et en particulier pour l’accès à ses énormes réserves en bauxite, le principal minerai nécessaire à la production d’aluminium.